Non, non, non à la privatisation du vivant !

 

Un combat pour la défense de la création... d'où les libéraux (darwinistes économiques) sont totalement absents :  

 

http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/08/01/un-brocoli-brevete-relance-le-debat-sur-la-propriete-du-vivant_3456148_3244.html

 

Extraits :

<< ...En juin, la société américaine Seminis, filiale de Monsanto, a obtenu[...]un brevet européen […] sur le brocoli Seminis dont la tête allongée facilite la récolte. Cette appropriation du vivant passe mal de ce côté-ci de l'Atlantique […]. Melon plus résistant à un certain type de pourriture, laitue, concombre, etc. : la coalition d'organisations non gouvernementales No Patents on Seeds a recensé une douzaine de cas litigieux. […] "Des entreprises américaines essaient de contourner les dispositifs européens régissant la propriété intellectuelle, estime Christian Huynes, directeur scientifique adjoint de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA). Notre institut est opposé au brevet dans le domaine du vivant, parce qu'il permet au secteur privé de décider seul des semences qu'il va mettre sur le marché et parce qu'il aboutit à figer la recherche.''[…]

Inspiré du droit industriel américain, [le brevet sur les végétaux] était restérare jusqu'à ce que le secteur des biotechnologies connaisse un bouleversement spectaculaire avec l'arrivée des organismes génétiquement modifiés.

LA MENACE DE POURSUITES POUR CONTREFAÇON

[ Selon le Haut Conseil des biotechnologies (HCB) ], la pratique et la jurisprudence de l'Office européen des brevets (OEB) contribuent bien à déplacer la ligne de démarcation […] au détriment du système européen. Le HCB refuse clairement toute idée de brevetabilité des gènes et caractères "natifs" (présents à l'état naturel).

[…] La société Gautier Semences a dû payer des redevances pour continuer à commercialiser – comme elle le faisait depuis longtemps – des laitues issues de ses propres sélections. Il se trouvait que ces salades contenaient un gène de résistance au puceron Nasanovia, alors que l'entreprise néerlandaise Rijk Zwann avait fait breveterce type de laitue.

UNE PERTE DE DIVERSITÉ DES SEMENCES

Les batailles juridiques à venir placent les grands groupes en position de force. Les petits semenciers craignent une accélération de la concentration de ce marché entre les mains de Monsanto, Bayer, Syngenta ou du français Vilmorin (Limagrain), qui pourrait, estiment-ils, mener à une perte de diversité des semences.

Le manque d'information et de transparence est un autre point d'achoppement. Le débat mérite d'être le plus ouvert possible, plaide Guy Kastler, du réseau Semences paysannes. Illustration : le 24 juin, le Sénat français a failli adopter sans discussion un décret sur le futur brevet unitaire européen, glissé subrepticement dans un amendement à la loi sur l'enseignement et la recherche. L'amendement a finalement été retiré.  >>